Angoisse de séparation

angoisse séparation

L’angoisse de séparation peut vous frapper à différents moments de votre vie. Avec cet article, nous allons voir pourquoi nous sommes confrontés à cette angoisse à travers trois situations (la séparation de la mère et du bébé, la séparation entre les parents et les enfants partant faire leurs études, et la séparation avec le conjoint) et comment s’en sortir.

La séparation de la mère avec son bébé

Être maman est une expérience tellement forte qu’elle en devient identitaire. La femme est devenue Maman. C’est bien normal d’aimer votre enfant, c’est même la condition de son développement. Sans amour de sa mère de prime abord, et secondairement de son père, l’enfant ne peut pas se construire.

Seulement, il vous faut laisser votre enfant se développer, construire son Moi face à vous.

Votre enfant n’est pas vous. Vous êtes sa maman. Chacun son rôle.

Le vôtre, c’est de donner à votre enfant votre amour inconditionnel.

L’amour inconditionnel, c’est d’aimer votre enfant tel qu’il est, dans toutes les conditions.

Si vous faites du chantage affectif « tu seras un bon enfant si tu fais ça« , vous envoyez un message comme quoi votre amour est conditionnel et cela est donc dangereux pour le développement de votre enfant. Vous devez prendre garde à bien décorréler l’amour inconditionnel de votre enfant des règles qu’il doit apprendre pour vivre en société.

C’est qu’on voit de nos jours plein de petits rois qui deviennent des petits tyrans, parce que plutôt que d’aider les enfants à accepter et gérer leurs frustrations, on a préféré le confort des oreilles en laissant passer tout.

Votre mission en tant que parent, c’est de donner des repères à votre enfant.

Revenons en à ce moment de la séparation entre la mère et le jeune enfant en voie de construction du Moi.

Vous devez le lâcher. C’est comme ça que vous aiderez votre enfant. Bien sûr, depuis qu’il est né, vous avez adoré le peau à peau avec votre enfant, son regard vers vous à la recherche de la protection et de la direction à suivre, ce petit être si fragile vous indique chaque jour comme vous êtes importante pour lui. Vous avez tellement envie de prolonger ce moment, vous redoutez de le lâcher. Et pourtant, c’est une étape normale de son développement, il en a besoin.

Revenons à votre rôle d’être parent : vous devez aider votre enfant à construire son Moi. Lui est lui, vous c’est vous.

Au fond, qu’est-ce qui vous fait peur dans la séparation avec votre enfant maintenant qu’il a quelques mois ? Vous n’allez pas le laisser sans vous pendant des mois, juste lui lâcher un peu la bride. Il ne va pas vous oublier, vous êtes sa mère.

Ne serait-ce pas que vous pensez être un peu moins Maman en lui donnant du champ ?

Encore une fois, être maman, c’est donner de l’amour inconditionnel à votre enfant et l’aider à se structurer vers un enfant épanoui puis un adulte autonome et responsable.

Les enfants quittent la maison pour faire les études

Voici un autre moment où la vie de parent peut être secouée. Vous avez vu vos enfants grandir à vos côtés, et voilà le moment où ils choisissent de partir faire leurs études ailleurs, de construire leur avenir.

Leur avenir, ce n’est pas nécessairement un avenir sans vous. Disons le tout de suite. Ce n’est donc pas la fin du monde. Votre petit si fragile ne l’est plus tant que ça et c’est bien en se confrontant à l’altérité, à d’autres personnes qui ne pensent pas comme lui, à des situations nouvelles qu’il va trouver sa place dans notre monde.

Il n’y a pas recette magique, de meilleure conduite qu’une autre. Entre le retour chaque week-end avec la lessive et les petits plats pour toute la semaine, et les seules retrouvailles à Noël, il y a tous les possibles.

Votre enjeu encore une fois, c’est de donner l’amour inconditionnel et d’aider votre enfant à devenir un adulte autonome et responsable. Si vous lui faites tous ses repas, il ne va pas apprendre à cuisiner pour se nourrir. Si vous ne l’appelez jamais, pas sûr qu’il ressente votre amour inconditionnel.

Revenons à vous. Elle fait vide cette maison silencieuse quand même !

Ce vide, c’est juste la place que vous laissez à votre enfant pour qu’il se construise.

Si vous sentez le vide en vous, il va falloir le remplir. Non pas en appelant tous les soirs votre enfant pour faire le détail de sa journée. Rappelons que son enjeu à lui est de devenir autonome.

Mais vous, à votre niveau, comment allez-vous vous nourrir, vous remplir pour être bien pour ne plus être dans l’angoisse de la séparation ? Vous pourriez bien sûr vous enfiler des tablettes de chocolat, pas sûr que votre corps vous dise merci. Bien souvent, on fait des enfants avant même d’avoir vécu pour soi, de telle sorte qu’en fait, on ne sait pas faire.

C’est vrai, depuis que vous êtes maman, vous n’avez pas arrêté. Les couches, les courses, les rendez-vous chez le médecin, la garderie, les entraînements, etc. Votre agenda de ministre est maintenant d’un calme olympien.

Vous vous étiez installée sans le voir dans une fuite en avant dans le faire, qui vous semblait vous définir. Vous êtes une battante vous. Maintenant que vous voilà libérée, tel un président de la république en retraite, c’est le grand calme dépressif.

Gare à la dépression en effet ! Ce n’est pas le moment de broyer du noir.

Il est vrai qu’à y réfléchir, à l’échelle de votre vie, votre maternité, avec vos enfants sous les yeux, n’aura pas représenté toute votre vie. Vous aviez une vie avant, et vous avez encore une vie à construire maintenant, une vie pour vous.

Pas celle à cuisiner pour vos enfants et faire des pots pour chaque jour de la semaine – le pauv’ petit -, mais à remplir ce vide existentiel qui vous fait si peur.

Peut-être que le retour au travail va être compliqué, peut-être que cela fait des années que vous n’avez pas fait de sport, etc. Et alors ? Vous connaissez l’histoire de Robert Marchand qui s’est mis au vélo à 67 ans pour mourir finalement à 109 ans ? Il n’y a pas d’âge pour apprendre à vivre sa vie.

Et vous ? Qu’est-ce que vous voulez faire pour votre vie désormais ?

Continuer votre fuite en avant dans le faire ? Vous trouverez bien quelque chose à faire.

Ou bien, commencer à apprendre à être vous, pas simplement être maman, mais bien être vous.

Mais qui êtes-vous au fond ?

Bonne question, mais réponse difficile. Sans doute avez-vous appris sur vous au contact de votre conjoint(e).

L’angoisse de la séparation du couple

Chaque personne au sein du couple peut évoluer dans la vie en s’écartant l’une de l’autre. Un beau jour, vous vous demandez ce que vous faites ensemble.

Voilà comment de nombreux couples s’interrogent s’ils doivent poursuivre ensemble ou bien se séparer.

Bien souvent, l’un va prendre l’initiative au sein du couple, pour se protéger de l’abandon. Bien sûr, c’est plus confortable de quitter que de se faire larguer. Idéalement bien sûr, quand les deux sont d’accord pour se séparer, c’est plus simple mais l’un est souvent plus d’accord que l’autre.

On retrouve ainsi chez ceux qui portent un traumatisme d’abandon de leur enfance une propension à rejeter l’abandon, quitte à saborder le couple, quitte à saborder la famille. Voyez ces féminicides qui font la une des média, le plus souvent l’homme tue son épouse, sa chose qui lui permet de penser qu’il valait quelque chose, dès que la menace de son abandon apparaît. L’estime de soi est au cœur de cette relation intime. Pour survivre psychiquement avec une faible estime de soi, l’humain est prêt à tous les mauvais coups, quitte à s’en prendre aux autres : tu ne gagneras pas sur moi. C’est le même processus qui est à l’œuvre chez les tortionnaires.

Aussi, si vous êtes tombé sur quelqu’un qui a la peur panique de l’abandon, que vous avez détruit l’estime de l’autre en jouant vous même au petit tyran pour vous construire, ou que vous avez vous même cette peur panique de l’abandon, vous n’avez plus qu’à apprendre à vous aimer.

Apprendre à s’aimer pour ne plus vivre l’angoisse de la séparation

L’amour de soi est au cœur de cette problématique. Vous pouvez avoir développé une dépendance affective à l’autre, comme entre la mère et son enfant. La séparation d’avec l’autre vous renvoie à votre manque d’amour de soi. Alors il faut s’aimer davantage.

Dans la vie, vous vivrez toujours des abandons ou des séparations, ne serait-ce que par les deuils. Vivre, c’est vivre des épreuves et des réjouissances. Vous avez de multiples occasions pour vivre l’angoisse de la séparation. Nous aurions pu évoquer la séparation d’avec votre équipe au travail par exemple. Vous ne pouvez pas vous permettre de souffrir à chaque séparation, de vous confronter au vide existentiel, au manque d’amour de soi alors que vous pouvez vous construire, vous.

Votre responsabilité vis-à-vis de vous-même, c’est de construire cette personne solide qui s’aime pour ce qu’elle est et de dire ainsi adieu à votre angoisse de séparation.

Si vous n’avez jamais appris à vous aimer, vous partez de plus loin mais le chemin reste praticable, vous y arriverez.

Bon alors, comment vous pouvez faire pour devenir cette personne solide qui s’aime pour ce qu’elle est ?

En relevant le parcours Le Nu Solide !

Le parcours Le Nu Solide, c’est le rendez-vous avec vous-même pour vivre une cinquantaine d’expériences émotionnelles, sur le terrain, près de chez vous pour construire le Soi, votre pilote intérieur. Vous savez, votre inconscient peut vous signifier vos peurs dans vos rêves. Il peut aussi vous signifier plein de belles choses.

En vivant de nombreux défis ou situations (le défi peut n’être qu’une simple situation pour quelqu’un et aussi un énorme défi pour un autre), vous vivrez beaucoup de joie. Ce sont les émotions du vécu qui vont alimenter votre mémoire et votre psyché.

C’est ainsi que vous apprendrez à alimenter positivement votre psyché, pour être en alliance intérieure avec vous même.

Faites le parcours à votre rythme, l’important est d’être dans l’expérience à chaque fois, d’être présent au réel, à vous et aux autres pour ressentir vos émotions. Alors on y va ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *